Dans ce texte, Starhawk critique le langage de la “mise à distance”, et propose de le remplacer par le langage de la magie.
Continuer la lectureArchives de l’auteur : Guillaume Lequien
Rancière : Peut-on éduquer sans savoir ?
Le philosophe Jacques Rancière analyse l’expérience d’enseignement de Jacotot.
Continuer la lectureDewey : Peut-on éduquer sans contraindre ?
Illich : Faut-il supprimer l’école ?
Dans le monde entier, l’école nuit à l’éducation parce qu’on la considère comme seule capable de s’en charger. Et beaucoup en viennent à croire que ses nombreux échecs prouvent que l’éducation est une tâche coûteuse, d’une complexité incompréhensible. L’école s’approprie l’argent, les hommes et les bonnes volontés disponibles dans le domaine de l’éducation, et, jalouse de son monopole, s’efforce d’interdire à d’autres institutions d’assumer des tâches éducatives. (…)
Continuer la lectureNeill : Peut-on éduquer sans contraindre ?
Summerhill fut fondée en 1921. L’école est située dans le village de Leiston, dans le Suffolk, en Angleterre, à quelque cent soixante kilomètres de Londres. (…)
Continuer la lectureRousseau : Éduquer, est-ce émanciper ?
Jean-Jacques ROUSSEAU, Émile ou de l’éducation (1762), I, §§4-10 ; III |
On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l’éducation. Si l’homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu’à ce qu’il eût appris à s’en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l’assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d’avoir connu ses besoins. On se plaint de l’état de l’enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l’homme n’eût commencé par être enfant.
Continuer la lectureKant : Peut-on éduquer sans contraindre ?
L’homme est la seule créature qui soit susceptible d’éducation. Par éducation l’on entend les soins (le traitement, l’entretien) que réclame son enfance, la discipline qui le fait homme, enfin l’instruction avec la culture. Sous ce triple rapport, il est enfant, élève et écolier. (…)
Continuer la lectureLorde : La poésie nous rend-elle trop sensibles ?
Morizot : Peut-on comprendre la sensibilité des autres êtres vivants ?
Rousseau : Peut-on être insensible à la souffrance d’autrui ?
[§35] Il y a d’ailleurs un autre principe (…) qui, ayant été donné à l’homme pour adoucir, en certaines circonstances, la férocité de son amour-propre, ou le désir de se conserver avant la naissance de cet amour, tempère l’ardeur qu’il a pour son bien-être par une répugnance innée à voir souffrir son semblable. (…) Je parle de la pitié, disposition convenable à des êtres aussi faibles, et sujets à autant de maux que nous le sommes ; vertu d’autant plus universelle et d’autant plus utile à l’homme qu’elle précède en lui l’usage de toute réflexion, et si naturelle que les bêtes mêmes en donnent quelquefois des signes sensibles. Sans parler de la tendresse des mères pour leurs petits, et des périls qu’elles bravent pour les en garantir, on observe tous les jours la répugnance qu’ont les chevaux à fouler aux pieds un corps vivant ; un animal ne passe point sans inquiétude auprès d’un animal mort de son espèce ; il y en a même qui leur donnent une sorte de sépulture ; et les tristes mugissements du bétail entrant dans une boucherie annoncent l’impression qu’il reçoit de l’horrible spectacle qui le frappe. (…)
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