Lahire : Le scientifique doit-il comprendre ou juger ?

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Au fond, la perspective propre aux sciences sociales pourrait être condensée                dans la devise que prête le romancier Georges Simenon au commissaire Maigret. Cette devise, qui est aussi celle du romancier qui se fait interprète des histoires individuelles et de leurs crises, est la suivante : « Comprendre et ne pas juger. »  Continuer la lecture

Feyerabend : La science est-elle supérieure aux autres connaissances ?

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L’idée que la science peut, et doit être organisée selon des règles fixes et universelles est à la fois utopique et pernicieuse. Elle est utopique, car elle implique une conception trop simple des aptitudes de l’homme et des circonstances qui encouragent, ou causent, leur développement. Et elle est pernicieuse en ce que la tentative d’imposer de telles règles ne peut manquer de n’augmenter nos qualifications professionnelles qu’aux dépens de notre humanité. En outre, une telle idée est préjudiciable à la science, car elle néglige les conditions physiques et historiques complexes qui influencent en réalité le changement scientifique. (…) Toutes les méthodologies ont leurs limites, et la seule “règle” qui survit, c’est : « Tout est bon. » (…) Continuer la lecture

Becker : Le scientifique peut-il prendre parti ?

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Avoir des valeurs ou ne pas avoir de valeurs : la question nous poursuit, quand les sociologues entreprennent d’étudier des problèmes en lien avec le monde dans lequel ils vivent, ils se sentent pris dans des tirs croisés. On les pousse à ne pas prendre parti, à être neutre et à faire une recherche techniquement correcte et exempte de valeurs. D’autres leur disent que leur travail est superficiel et inutile s’il n’exprime pas un profond engagement. 

Ce dilemme, apparemment si difficile pour tant de gens, n’existe en fait pas, il est imaginaire. Pour qu’il existe, on devrait supposer, comme certains le font, qu’il est possible de faire de la recherche non contaminée par des sympathies personnelles et politiques. Je propose de démontrer que cela n’est pas possible et, de ce fait, que la question n’est pas de savoir si nous devrions prendre parti, étant donné que nous le ferons inévitablement, mais plutôt de savoir de quel côté nous sommes. (…)  Continuer la lecture

Etudes philosophiques de la série Maniac (CPES2, 2019)

En avril 2019, les étudiants de CPES2 ont proposé des analyses philosophiques de la série Maniac (Netflix, 2018) sous la forme de présentations pecha-kucha (une vingtaine de slides de 20 secondes).

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