Les artistes ont quelque intérêt à ce qu’on croie à leurs intuitions subites, à leurs prétendues inspirations ; comme si l’idée de l’œuvre d’art, du poème, la pensée fondamentale d’une philosophie tombaient du ciel tel un rayon de la grâce. En vérité, l’imagination du bon artiste, ou penseur, ne cesse pas de produire, du bon, du médiocre et du mauvais, mais son jugement, extrêmement aiguisé et exercé, rejette, choisit, combine ; on voit ainsi aujourd’hui, par les Carnets de Beethoven, qu’il a composé ses plus magnifiques mélodies petit à petit, les tirant pour ainsi dire d’esquisses multiples. Quant à celui qui est moins sévère dans son choix et s’en remet volontiers à sa mémoire reproductrice, il pourra le cas échéant devenir un grand improvisateur ; mais c’est un bas niveau que celui de l’improvisation artistique au regard de l’idée choisie avec peine et sérieux pour une œuvre. Tous les grands hommes étaient de grands travailleurs, infatigables quand il s’agissait d’inventer, mais aussi de rejeter, de trier, de remanier, d’arranger. Continuer la lecture
Archives par mot-clé : travail
micro-philo : la dialectique maître / serviteur selon Hegel
Cette vidéo a pour objectif de permettre de comprendre un argument philosophique classique : la dialectique du maître et du serviteur selon Hegel.
Vidéo : Le travail est-il incompatible avec le bonheur ?
Le documentaire “Le bonheur au travail”, réalisé par Martin Meissonnier et diffusé sur Arte en 2014, propose et examine plusieurs solutions concrètes pour concilier travail & bonheur.
Quelques extraits :
- Quels principes d’organisation favorisent l’entente au travail ?
- Comment les revenus du travail pourraient-ils être mieux répartis ?
- Comment améliorer les performances individuelles au travail ?
Henry, Mucchielli : Demain, l’usine (2008)
Nouvelle écrite par Léo Henry & Jacques Mucchielli, extraite du recueil “Yama Loka terminus” (2008), disponible chez la librairie Scylla.
Marx : Le travail appauvrit-il l’esprit humain ?
L’ouvrier devient une marchandise d’autant plus vile qu’il crée plus de marchandises. La dépréciation du monde des hommes augmente en raison directe de la mise en valeur du monde des choses. Le travail ne produit pas que des marchandises ; il se produit lui-même et produit l’ouvrier en tant que marchandise, et cela dans la mesure où il produit des marchandises en général.
Ce fait n’exprime rien d’autre que ceci : l’objet que le travail produit, son produit, l’affronte comme un être étranger, comme une puissance indépendante du producteur. Car ceci est évident par hypothèse : plus l’ouvrier s’extériorise dans son travail, plus le monde étranger, objectif, qu’il crée en face de lui, devient puissant, plus il s’appauvrit lui-même et plus son monde intérieur devient pauvre, moins il possède en propre. Il en va de même dans la religion. Plus l’homme met de choses en Dieu, moins il en garde en lui-même. L’ouvrier met sa vie dans l’objet. Mais alors, celle-ci ne lui appartient plus, elle appartient à l’objet. Donc plus cette activité est grande, plus l’ouvrier est sans objet. Il n’est pas ce qu’est le produit de son travail. Donc, plus ce produit est grand, moins il est lui-même.
Karl MARX, Manuscrits de 1844
- Dans quel sens Marx peut-il dire que “l’ouvrier devient une marchandise” ?
- L’ouvrier s’affirme-t-il par ce qu’il produit ?
- Pourquoi le travail est-il source d’aliénation pour Marx ?
Vidéo : Le travail aliène-t-il l’homme ?
Extraits du documentaire “Attention danger travail” de Pierre Carles
- Chez Dominos Pizza (regarder pendant 8 minutes environ)
2. Témoignage d’un ajusteur de Peugeot
Reportage du magazine Cash investigation dans les supermarchés Lidl (2017) :
Reportage du magazine Envoyé spécial sur la travail qui casse (2019) :
Chaplin : Le travail libère-t-il l’homme ?
Extraits classiques du film Modern Times (1936) de Charles CHAPLIN :
1) L’ouvrier maîtrise-t-il son propre travail ?
2) La machine améliore-t-elle les capacités humaines ?
3) Le travail rend-il l’homme plus humain ?